Et si les scientifiques étaient encore rêveurs ?

Anne Salmon

 Conclusion extraite du livre , Imaginaire scientifique et modernité ordinaire - Une histoire d'électricité,

ISTE Editions, Londres, 2018.

 

 

 

Le nouvel imaginaire scientifique

 

Bachelard dans La psychanalyse du feu [1] a pris pour point de départ la flamme, celles des braises chatoyantes que son père attisait dans sa chambre lorsqu’il était malade. Ces souvenirs et l’étude de vieux livres du 17ème et du 18ème siècle l’ont conduit à saisir le feu chaleur, celui du chimiste. La maladie peut faire sauter les verrous qui bloquent la rêverie sur les choses ordinaires. C'est elle qui m’a entraînée à regarder les boutons électriques, ces petits objets familiers, comme des choses extraordinaires et, de songe en songe, à fixer mon attention sur le feu du ciel, celui que le physicien a capturé et qui, fluide, traverse en silence les cloisons de mon appartement. Si ces petites touches disposées un peu partout dans les pièces n’ont pas le même pouvoir d’apaisement qu’une flambée de cheminée, à leur manière, elles sont réconfortantes. Sans elles, je n’aurais pas pu écrire ce livre. Pour un temps clouée à la maison comment aurais-je pu accéder aux textes, ceux de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle qui marquent l’histoire de la science de l’électricité et de ses applications aussi bien que, ceux plus anciens, qui en sont les balbutiements? Sans la mise en ligne par la Bibliothèque Nationale de France d’une profusion de documents, il m’aurait été impossible de travailler. Ouvrages et revues savantes, rapports officiels, débats politiques, journaux et quotidiens, dictionnaires spécialisés, encyclopédies m’ont permis un va et vient entre les écrits des scientifiques, des vulgarisateurs, des industriels et des politiques. Tous ces textes sont disponibles sur internet. Il suffit d’appuyer sur quelques boutons pour pouvoir les consulter gratuitement.

 

Déchiffrer un geste devenu banal, n’est pas simple. La méthode n’a pas été décidée a priori. D’abord parce que « l’objet élu » pour parler comme Bachelard était un prétexte à la rêverie. Ensuite, parce que de toutes façons, « objet immédiat », il n’était pas construit par les sciences humaines et établi dans la cité savante. Appuyer sur un bouton ... A ma connaissance, il n’y a pas de recherches sur ce non évènement. Il faut un sérieux concours de circonstances pour que la pensée s’accroche à ces légères exubérances et s’attarde à tourner autour. La crainte de ne pouvoir bouger pendant des jours fait réfléchir à des solutions pratiques pour assumer les nécessités de la vie quotidienne, et, dans ce cas, deux viennent immédiatement à l’esprit : soit la famille et les amis, soit les boutons et les machines. De ces deux dépendances, laquelle choisir ? Si l’une libère de l’autre et réciproquement, pourquoi étais-je attirée autant par la seconde que par la première ? En quoi s’entourer de boutons, de touches, de claviers, de manettes a-t-il un côté attrayant ? Est-ce eux, est-ce le fluide électrique ou les machines qui attirent ? Voici le bref récit d’un tâtonnement traversé par l’idée que les « choses telles qu’elles sont » y compris lorsqu’elles sont le produit de l’intelligence humaine, finissent par être tyranniques lorsqu’elles sont trop lisses et méritent d’être chahutées. Face à l’évidence, le plus dur est de s’étonner. Qu’est ce qui fait que ces petites pastilles de plastique peuvent malgré leur familiarité réveiller la curiosité ?  On peut commencer par ruser, feindre un peu, flatter les objets ordinaires pour grossir les traits d’une possible intrigue et, reprenant le chemin du questionnement, trouver le biais par lequel, effectivement ils sont étonnants. Comme le physicien qui jouait avec les cadavres en les électrisant pour les faire remuer, il faut stimuler son imagination pour faire bouger le sens des choses, rétablir des correspondances oubliées, expérimenter en multipliant les approches et les angles de vues, démêler ensuite ce que l’on a passablement emmêlé, proposer des pistes d’analyse. Et si les boutons, au lieu d’être sagement disposés prêts à nous servir étaient actifs ? Si au lieu d’être poussés, ils poussaient à quelque chose ? S’ils conservaient par devers eux, les traces d’une puissance d’attraction ? L’impossibilité de les classer définitivement dans la catégorie de l’inerte, du vivant ou du symbolique si on ne précise pas à quoi les boutons dont on parle se rattachent, fait de ces objets tantôt prestigieux ou admirables, tantôt risibles ou répugnants,  une affaire beaucoup plus compliquée qu’elle ne le paraît à première vue.

 

En suivant les fils auxquels les boutons électriques sont attachés aux murs,  vers quoi sommes-nous conduits ? Assurément vers l’énergie qui les anime et les appareils animés. L’aventure des boutons et de leurs machines aurait pu rejoindre le chemin bien dessiné de l’histoire sévère des progrès continus de la rationalité scientifique et technique. Ce d’autant plus facilement que les choix victorieux ont une fâcheuse tendance à effacer les traces des sentiers abandonnés pour former un récit linéaire, une ligne droite. C’est le cas de la centralisation de la production industrielle de l’électricité qui, en s’imposant, a fait oublier les solutions plus décentralisées, municipales ou domestiques. Cette ligne se brise néanmoins à l’occasion de petits évènements captivants, d’anicroches. Par curiosité, plus que par la ferme conviction de tenir un fil démonstratif solide, je me suis engagée dans ces méandres faits de désirs, de rêveries et même de sensualité. Pour ne pas s’y perdre, il fallait ordonner l’enquête. J’ai opté pour la simplicité. D’abord les boutons puisqu’ils étaient le point de départ, ensuite l’électricité puis les machines. Enchainement logique puisque le bouton électrique n’est rien sans le fluide captif qui lui permet de mettre en mouvement les machines, elles-mêmes déclenchées par la pression d’un doigt.

 

Les progrès des savoirs théoriques et appliqués dont je pouvais suivre la trace gardaient un goût de mystère. Ils n’avaient rien de la mécanique intellectuelle enfin épurée de tout sentimentalisme. L’intellectualité pure, l’abstraction pure ont paru entachées d’infimes impuretés empêchant de saisir la modernité occidentale promethéenne et les créations de l’esprit scientifique comme absolument décolorées, désodorisées. Au contraire, elles apparaissaient embrouillées si l’on tenait compte des attirances et répulsions, des rivalités et des alliances, des calculs et des émerveillements, des raisonnements distanciés et des désirs de puissance. Entremêlement de petites touches colorées qui, se surajoutant les unes aux autres, viennent heurter le froid récit de la rationalité triomphante qu’on se plait encore à raconter de nos jours. Estompées, mais tenaces, elles nuancent ainsi l’univers mental du physicien teinté d’investissements multiformes et par là un peu chaotiques dans lequel des vérités scientifiques semblent se frayer un chemin embarquant toujours un peu de ces poussières d’affects avec elles. Dérober le feu du ciel et se concevoir comme le centre mouvant de l’univers infini sont, parmi les projets humains, ceux qui, par leur démesure suscitent autant d’enthousiasme que d’inquiétude : et si l’homme en prenant le feu avait pris la place des Dieux ? Les rêves de puissance ne sont pas sans saveurs et le voyage de la raison vers le centre du monde est aussi fantastique que bien des récits mythologiques. Elle raconte comment l’homme est parvenu à machiner le monde.

 

Ces traces suggèrent de revenir à la thèse défendue par Bachelard en 1949. Le feu, dit-il « n’est plus un objet scientifique ».[2] Il insiste. « Le feu, objet immédiat saillant, objet qui s’impose à un choix primitif en supplantant bien d’autres phénomènes, n’ouvre plus aucune perspective pour une étude scientifique »[3]  Surchargé d’images poétiques et de rêveries sexuelles, il détourne la réflexion du territoire de « l’intellectualité pure »[4] caractéristique d’une évolution spécifiquement humaine qu’incarnerait le rationalisme moderne. Le feu demeure toujours celui de l’expérience intime du frottement « plus doux, plus caressant qui enflamme le corps aimé. »[5] Voilà pourquoi la chimie s’en est écartée. La physique s’en est-elle rapprochée ? S’il ne discute pas vraiment cette question puisque sa démonstration repose presque exclusivement sur le feu calorifique du chimiste, Bachelard, reconnait l’existence de liens étroits entre le feu et l’électricité. Selon lui, « … le feu électrique plus peut-être que le feu usuel, (…) est un feu sexualisé ».[6] Ainsi ajoute-t-il « Sur l’idée du frottement, dont nous venons de souligner l’évidente sexualité première, nous allons retrouver, pour l’électricité tout ce que nous avons dit pour le feu. »[7] L’ambre, comme nous l’avons vu, a été frotté ouvrant la voie à de multiples expériences non moins sexualisées si nous restons dans cette  perspective psychanalytique.

 

Une fois posé en ces termes, le problème ne conduit pas à une analyse de la science de l’électricité qui se forme pourtant à l’époque qu’il choisit d’étudier. Le feu électrique, sur lequel se focalise les investigations des savants est systématiquement délaissé par le philosophe au profit du feu chaleur, objet immédiat d’un savoir préscientifique sur lequel il concentre son étude. Là où l’on s’attendait à l’examen serré de l’objet du physicien, celui qu’il appréhende avec les appareils et les méthodes des sciences expérimentales, et qui en ce sens n’est plus immédiat puisqu’il est saisi par un « cogito d’appareil »,[8] Bachelard choisit d’exposer les travaux de Rabiqueau, auteur du 18èmesiècle qui formule une « théorie électrique des sexes ». Certes propre à  renforcer sa thèse, il faut pourtant admettre qu’elle relève davantage d’une physiologie poétique que de l’électricité expérimentale dont l’avocat-ingénieur du roi se réclame par ailleurs. Bachelard préfère visiblement ne pas frotter l’un contre l’autre le feu électrique et la science électrique. Ce qui lui permet d’affirmer que « le feu n’a pas, comme l’a fait l’électricité, trouvé sa science ».[9] Mais c’est passer sous silence, le feu du ciel et tout le cheminement expérimental qui va de l’ambre aux centrales de production industrielles.

 

La démonstration prend ainsi une tournure étrange si l’on note que le philosophe souligne à juste titre que les savants ont immédiatement compris que le feu électrique était un « vrai feu »[10] et qu’ils ont fait de l’électricité une vraie science. Pourquoi n’envisage-t-il pas que la physique puisse être « une vraie » science du feu ? Question délicate pour le rationalisme ascétique dont se réclame Bachelard, puisqu’il lui faudrait revenir sur un problème épineux: le nouvel esprit scientifique a-t-il vraiment cédé le feu aux poètes en leur abandonnant le territoire des objets mystérieux ? Ou au contraire, s’en est-il discrètement emparé ? Pour y répondre l’étude devrait alors embrasser les époques postérieures au 18ème siècle, date à laquelle Bachelard décide de clore son enquête. C’est ici que la question impérieuse ne peut plus être éludée : se découvre la trame d’un récit qui perturbe celui de l’épuration progressive des investissements subjectifs. Car tout porte à interroger la manière dont le rationalisme a composé avec les rêveries. Mais, c’est prendre le risque d’entrevoir que les vérités scientifiques et leurs applications techniques se sont développées à partir d’une « source initiale impure » et qu’elles en gardent les traces.

 

La valorisation de la puissance perceptible dans le discours des savants est le point nodal de nouvelles enquêtes. Elle incite à repérer des déplacements. S’il est vrai que l’abstraction semble débarrasser l’objet scientifique de sa charge sexuelle, il faut reconnaître que le désir de puissance imprègne les expériences visant à maîtriser le feu du ciel. Elle incite aussi à repérer des correspondances entre la physique et la métaphysique si l’on tient compte des bouleversements cosmologiques qui, à la Renaissance ont remis en question la place de l’homme et son rapport au monde. C’est ici en effet, que le projet de domination de la nature par la raison humaine s’enracine autour d’une double idée. D’une part, l’homme est le centre de l’univers infini, d’autre part, cette place lui confère le pouvoir de machiner le monde. La science prométhéenne ne fait pas que dérober le feu, elle prend bien la place des Dieux. Autant d’éléments qui bousculent l’idée selon laquelle la science moderne est le fruit d’un processus de  refoulement abouti et réussi par lequel « l’intellectualité pure » aurait définitivement triomphé de la sensualité.

 

Le feu croyons-nous a trouvé sa science, mais ce n’est pas celui qui brûle dans l’âtre, c’est celui de la machine de Leyde, de la pile de Volta, du paratonnerre de Franklin …Le feu dompté, discipliné, prisonnier des machines qui le reproduisent a-t-il perdu de son pouvoir poétique et de son attrait imaginatif ? Au 19ème siècle s’il est vrai que l’imaginaire sexuel est mieux refoulé, le mythe de Prométhée y gagne en force. L’émerveillement transparaît dans les sciences expérimentales qui se développent d’autant plus que des savants renouvellent des promesses extraordinaires aux grands et aux riches qu’ils rallient à leur cause.

 

Priestley dans l’histoire de l’électricité a fait voir combien le mobile de puissance plus que tout autre était susceptible d’emporter l’adhésion. C’est sur lui qu’il comptait pour réunir les fonds nécessaires aux expérimentations coûteuses réclamées par la physique. Descartes en son temps n’avait pas promis autre chose lorsqu’il affirmait qu’en suivant la méthode, l’homme se rendrait maître et possesseur de la nature. Promesse que Bachelard réitère à sa manière quand, de son côté, il revendique la double victoire de la science sur la nature.

 

Vaste projet de domination qui n’a rien du rationalisme froid que décrit le philosophe. Le désir de puissance est un ressort perpétuellement activé pour intéresser la société. Dans les nombreux cas rencontrés, ce n’est pas la langue de l’austère ascétisme que les savants ont parlé pour se faire entendre. Les découvertes ont dû paraître attrayantes avant même de sembler utiles. Ce dialogue entre la science et la société repose sur le fait persistant que la psychologie du savant n’est pas hors sol. Contrairement à ce que Bachelard affirme, l’esprit scientifique n’est pas le produit d’une pensée discursive qui aurait arrêté, désagrégé, interdit la rêverie. Le rationalisme moderne n’a pas réalisé cet exploit. Il est non seulement impossible mais stérile si l’on considère que cette croyance est un obstacle au travail de réflexivité à propos de la science et de ses applications. Ce travail ne peut s’arrêter à la frontière qui séparerait le domaine préscientifique de celui du nouvel esprit scientifique. Il est à reconduire surtout lorsque les adeptes de « l’intellectualité pure » demandent de les laisser savourer en paix leur triomphe.

 

Il aurait pu paraître étrange de s’intéresser à l’imaginaire scientifique sans écouter ce que les savants en disent. Or, il existe une littérature foisonnante et passionnante dans laquelle les scientifiques eux-mêmes, par un effort de réflexivité tentent de faire comprendre ce qui les anime. Ce sont des textes souvent fouillés, précis, inquiets aussi, qu’ils livrent au grand public s’efforçant d’en être compris.

 

Dans ces ouvrages certes parfois émaillés d’équations compliquées, il ne s’agit pas de placer le néophyte en  position de témoin muet de la grandeur d’un savoir qui se présenterait à lui dans un langage différent du sien comme pour lui faire sentir sa petitesse : sorte de démonstration par l’expérience de lecture que le sens commun n’aurait justement plus rien de commun avec l’univers physique et mental qui se bâtirait sans lui dans les laboratoires. Au contraire, ils s’inscrivent dans une tradition caractéristique des savants des XIXème et XXème siècle consistant à expliquer devant un public de lettrés ou d’artistes les travaux entrepris. Ces conférences publiques avaient pour vocation d’inscrire la science dans la culture, le savoir scientifique, comme le souligne Schrödinger, faisant partie « du fonds idéal de la vie humaine ».[11] Réflexions philosophiques, réflexions psychologiques, réflexions religieuses, réflexions sociologiques, autant d’apports qui permettent de se rendre compte que les scientifiques ne vivent pas leur pratique en faisant abstraction de la communauté plus large à laquelle ils appartiennent afin de s’isoler avec leur pairs dans une cité  surplombant tout le reste. Ils laissent deviner que la science n’est pas un empire dans un empire et que l’imaginaire de puissance affleurant ces écrits non pas à l’insu des auteurs mais explicitement et consciemment, n’est pas le fruit d’un processus spontané de désencastrement de la science hors de la société. Le savant ne promet pas la puissance à qui ne la désirerait pas.

 

Ces hommes de laboratoires n’idéalisent pas d’une seule et même voix le monde décoloré, aseptisé pour une ascèse par laquelle, enfin, leurs actions seraient soumises à une rationalité épurée de sensibilité qui seule, serait capable de leur conférer les pouvoirs d’un dieu. Sans nier la discipline qui est le propre de toutes pratiques exigeant de la concentration, ils ne font pas de cet ascétisme, ni le principe, ni la fin de leurs démarches. Ce qui est dépeint n’est pas toujours de l’ordre de l’enfermement monastique où se complairaient de jeunes expérimentateurs brillants, appliqués, patients, désintéressés, austères dont l’expérience de vie, serait là pour témoigner de leurs caractères hors du commun. Si cette mythologie existe, nous ne l’avons pas rencontrée à l’état pur dans les textes d’Einstein, de Bohr, de Schrödinger, d’Heisenberg, d’Oppenheimer, de De Broglie, autant de noms associés au développement de la physique contemporaine. Science de l’atome dont les applications tant dans l’armement que dans la production d’électricité ont ouvert le débat sur l’usage du nucléaire militaire puis civil. Parmi ces textes, nous avons choisi d’examiner ceux rédigés après-guerre. C’est ici, plus qu’ailleurs qu’apparaissent des failles, des fragilités, des incertitudes dans le grand récit où s’illustrent encore les pionniers, ces héros émerveillés par le voyage dans l’invisible qu’ils ont entrepris. Certes, il est question de joie mais aussi de culpabilité ; d’exaltation teintée d’insouciance mais aussi de sentiment de responsabilité face à l’histoire ; d’imagination créatrice et de liberté mais aussi d’enfermement et de surveillance contestés ; ils offrent l'image contrastée d’une science triomphante et inquiète, creuset d’un questionnement renouvelé sur l’homme et la nature.

 

Les fissures dans l’édifice de la pensée classique qu’elle met au jour, celles relatives d'une part, à la séparation de l’objet et du sujet, de la nature et de la culture, et d'autre part, à l’opposition de la théorie et de la pratique, de la connaissance et de l'action, du savoir savant et du sens commun, sont autant d’ouvertures. Elles invitent à repenser les rapports entre science et société à partir de nouveaux équilibres entre quête de sécurité matérielle et  quête de sécurité existentielle.

 


[1] G., Bachelard, La psychanalyse du feu, Editions Gallimard, Paris, 1949.

[2] Idem, p.11.

[3] Idem, p.11.

[4] Idem, p.27.

[5] Idem, p.47.

[6] Idem, pp.49-50.

[7] Idem, p.50.

[8] G., Bachelard, L’activité rationaliste de la physique contemporaine, Presses Universitaires de France, Paris, 1951, p.11.

[9] G., Bachelard, La psychanalyse du feu, Editions Gallimard, Paris, 1949, p.104.

[10] Idem, p.115.

[11] E. Schrödinger, Physique quantique et représentation du monde, Introduction et notes par M. Bitbol, Seuil, Paris, 1992, p. 29.